lundi 25 juin 2007

17. Apprendre à attendre pour réussir son existence:


Le Seigneur nous interpelle à la patience dans le livre de Jacques 5 :7 en ces termes : « Soyez donc patients, frères, jusqu’à l’avènement du Seigneur… ». Oui, attendre le temps de vivre et de devenir et vous verrez que votre communion avec Dieu grandira. C’est vrai, le mot attendre est un mot dont notre société a horreur. Nous sommes à une époque où les gens n’ont pas le temps, ni pour eux-mêmes, ni pour les autres et ni pour Dieu. Le mot attendre est donc devenu tout à fait impopulaire et considéré comme superflu. Notre civilisation actuelle est celle de l’instantané, avec des moyens technologiques, notamment dans le domaine de la communication, qui nous permettent d’aller de plus en plus vite, en sorte que l’organisation de notre vie laisse de moins en moins de place à de l’espace vide dénué de toute activité. Normal, me direz-vous : à quoi bon perdre du temps ? C’est vrai. Nous connaissons tous cette sensation d’agacement et de frustration que produit le fait de perdre du temps. Notre temps est si précieux que nous ne pouvons nous permettre de le perdre. Malgré cette réalité, il est aussi important de réfléchir quelque peu à ce phénomène déprécié qu’est l’attente. Sous l’inspiration du Saint-Esprit, l’apôtre Jacques nous dit dans Jacques 5 :7,8 ceci : « Soyez donc patients, frères, jusqu’à l’avènement du Seigneur. Voici, le laboureur attend le précieux fruit de la terre, prenant patience à son égard, jusqu’à ce qu’il ait reçu les pluies de la première et de l’arrière-saison. Vous aussi, soyez patients, affermissez vos cœurs, car l’avènement du Seigneur est proche ». Nous voyons ainsi que l’attente est biblique. Le créateur aussi en nous créant, et pour notre bien physique et émotionnel, a imposé à notre organisme un système attente : Le repos du corps pendant notre sommeil où nous sommes coupé de toute activité. Aucune technologie de vitesse n’est encore arrivée à nous faire nous passer de cet arrêt obligatoire qu’est l’attente dans le sommeil et le repos. Oui, c’est vrai, le temps est devenu un bien de consommation : Il faut absolument en gagner, ou si possible le rattraper si par malheur on en perd. D’autant que le temps est synonyme d’argent pour beaucoup. « Le temps c’est de l’argent » dit-on couramment. Cependant nous devons comprendre que l’attente n’est pas négative en soi. L’attente n’est pas forcément un vide ou un ennui. Si nous voulons réussir notre vie, il nous faut admettre que l’attente a du bon. L’attente permet des prises de conscience. Dans l’attente, on peut se trouver soi-même, on peut connaître Dieu, on peut découvrir l’autre. Les relations s’approfondissent dans l’attente des échanges réciproques, alors que peu à peu on se dévoile à l’autre. Aussi, l’intimité a besoin du temps pour se développer. Dans l’attente, on peut « prendre le temps » de faire un choix, au lieu de décider à la hâte. Nos attentes peuvent porter du fruit si nous les habitons de réflexion, de prière, d’écoute et de méditation. Attendre, ce n’est pas pour « tuer le temps », mais c’est pour l’intégrer comme un don dans notre vie car le temps est création et don de Dieu. Dieu reste le maître du temps, c’est-à-dire que le temps lui appartient, mais il nous le confie afin que nous le gérions avec sagesse, comme le reste de la création. Voyez-vous, la vie avec Dieu est faite d’attentes. Nous attendons que Dieu nous réponde et nous exhausse. Nous attendons que Dieu nous guérisse et nous délivre. Nous attendons que Dieu nous change et nous transforme. Cela ne signifie pas pour autant que notre attente est passive. Attendre est certes difficile, et peut même être éprouvant. Mais ces moments d’attente forgent notre foi et notre patience. Or la patience ne s’apprend pas en vitesse. Réussir sa vie c’est apprendre à y intégrer ce merveilleux don de Dieu qu’est l’attente. Combien il est tentant de transposer notre civilisation de technologie de vitesse à notre vie chrétienne ; de vouloir que tout soit de l’instantané et d’essayer d’en éliminer tous les « temps morts ». Cela peut se vérifier aussi dans l’organisation d’un culte, où il n’y a que peu, voire même pas de place pour le silence. Cela peut se voir aussi également dans le vécu spirituel, où l’on s’attend souvent à ce que Dieu se manifeste rapidement, qu’Il nous réponde immédiatement, qu’Il guérisse nos émotions blessés en peu de temps, etc. Pourtant la Bible est riche en histoires où des gens attendent : Abraham attend que la promesse de Dieu se réalise ; le peuple d’Israël attend d’être délivré de l’esclavage en Egypte, puis bien plus tard de l’exode à Babylone ; Jésus-Christ attend trente ans avant de commencer à exercer son ministère public ; les vierges sages, contrairement aux vierges folles, étaient prêtes à une longue attente ; les disciples devaient attendre dans la chambre haute la descente du Saint-Esprit avant de faire quoi que ce soit. L’Eglise attend depuis plus de deux mille ans que Jésus-Christ revienne. Voyez-vous, la vie avec Dieu est faite d’attente. Dieu nous invite à attendre (Jacques 5 :7,8). Non pas une attente sans but et sans objet, qui serait dépourvue d’espoir et de foi, mais une attente qui, au bout du compte, sera fructueuse pour notre vie et pour celle de nos proches, car elle aura permis à notre être intérieur de devenir plus souple et plus malléable à l’œuvre transformatrice du Saint-Esprit. Dans l’attente, un processus prend place au cœur duquel Dieu nous attire plus près de lui, afin que nous grandissions en amour et en connaissance de lui. Avec une telle attente il est certain que notre vie est réussi. Chers frères et sœurs en Christ, chers amis et partenaires de prière, Dieu nous invite à attendre : dans la prière, dans la méditation de sa Parole, dans le service. C’est dans cette attente que Dieu nous donne des instructions complémentaires pour continuer à avancer avec lui. Oui c’est dans l’attente que notre vie sera réussi avec Dieu. Que Dieu vous bénisse dans votre attente active à son service. Amen !

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